Charte des mémoires et des rapports de stage
La rédaction d’un texte scientifique est un élément fondamental de la formation des étudiants qui doivent prouver leur capacité à rédiger, en bon français, un texte structuré, problématisé et « sourcé » (référencé), c’est-à-dire répondant aux règles de l’art académique.
Chaque étudiant de M1 rédige et soutient un mémoire d’étape en fin d’année. Chaque étudiant de M2 rédige et soutient un mémoire de recherche ou un rapport de stage en fin d’année. L’ensemble de ces mémoires et rapports sont soutenus oralement devant un jury (deux membres en M2, éventuellement un seul en M1) intégrant obligatoirement un enseignant « référent » (ou directeur de mémoire ou de rapport) membre de l’équipe pédagogique du Master.
Les TD de recherche de M1 sont plutôt orientés autour de la méthodologie fondamentale et des mémoires d’étapes. Les TD de M2 sont centrés sur le mémoire de recherche et le rapport de stage. Les TD de 2ème semestre du M2 peuvent être orientés autour des présentations orales.
La capacité à créer une information originale est un élément fondamental de tout mémoire de recherche (impardonnable en M2 au moins). L’information originale correspond à la production d’une information évaluée mais aussi de tableaux, figures et cartes personnels.
Le jury (comme un futur employeur à qui ces mémoires et rapports peuvent être présentés) doit pouvoir constater la capacité de son auteur à créer et gérer ces supports rédigés. Les mémoires pauvres en recherche originale (sans article académique cité, sans entretien réalisé, sans terrain, etc.) seront sanctionnés. Par convention, le jury est sensé ne rien connaître du sujet, c’est au candidat de montrer qu’il connaît les bases théoriques de son sujet et qu’il maîtrise le cas qu’il présente.
Conformément à la politique de l’URCA, le plagiat (c’est-à-dire le fait de présenter le travail d’autrui comme étant le sien et sans respecter le droit des auteurs) est assimilé à une fraude aux examens et fait l’objet de sanctions disciplinaires (cf. note d’information et de lutte contre le plagiat à l’URCA).
Nous envisagerons ici successivement :
- les généralités liées aux mémoires de M1 de M2 ou aux rapports de stage,
- les éléments spécifiques aux mémoires d’étape de M1,
- les éléments spécifiques aux mémoires de M2,
- les éléments spécifiques aux rapports de stage.
1. Généralités sur les mémoires de M1 de M2 ou les rapports de stage
Les mémoires ou rapports sont rédigés :
- en typographie Times new roman
- taille 12
- interligne 1,15
- tabulation 0-16 cm ou 0-15 cm
Ces règles typographiques doivent être respectées.
Les pages sont imprimées recto et verso, elles sont justifiées (à droite et à gauche) et numérotées (notez que ce document reprend toutes ces normes, sauf la typo 12, ici typo 11). Le document final doit être relié.
Un mémoire est considéré comme fini lorsqu’il est remis, physiquement, à ses évaluateurs. Une version Word (et non pas pdf) doit être fournie aussi aux membres du jury.
La couverture du mémoire ou rapport de stage
Le mémoire dispose d’une couverture qui inclut obligatoirement :
- Nom de l’auteur ;
- Titre (et éventuellement un sous-titre) ;
- Photo ou illustration de couverture ;
- Nom du diplôme et année M1 ou M2 ;
- Logo du diplôme ;
- Nom du professeur référent ;
- Nom de l’autre membre du jury ;
- Nom de l’université et son logo ;
Les étudiants doivent consulter des mémoires déjà soutenus pour s’imprégner de ces normes. Il y en a en ligne sur le site de la bibliothèque universitaire Robert de Sorbon.
Structure du texte
Le texte inclut :
- des remerciements (facultatif) ;
- un sommaire en une page. Comme son nom l’indique, il ne met en exergue que les articulations principales. Il s’agit d’un résumé du plan général présenté en table des matières à la fin. La présence d’un sommaire est surtout conseillée pour des opuscules volumineux. Inutile en M1 ;
- un avant-propos (facultatif) ;
- une introduction (obligatoire) ;
- le texte divisé en parties distinctes (deux, trois en général, leur nombre et leur enchaînement est à justifier à la fin de l’introduction) ;
- une conclusion ;
- des annexes (éventuellement) composés de textes (Convention, traité, interview réalisée par l’auteur) ou de documents illustratifs ;
- une bibliographie comprenant une bibliographique académique unique (livres et articles scientifiques) qui se distingue des sources brutes (rapports et articles de presse). La mise en place d’une webographie distincte ne fait pas consensus ;
- une table des figures et autres illustrations. Attention, il importe de distinguer cartes, photos, figures (personnelles) et tableaux ;
- une table des matières. Elle est obligatoirement située à l’extrême fin du mémoire (après les annexes s’il y en a), doit être réalisée automatiquement par la hiérarchisation rigoureuse des titres et des sous-titres dans le texte ;
- un résumé en français et un abstract en anglais en quatrième de couverture (dernière page extérieure du mémoire, souvent cartonnée).
La mauvaise position ou l’absence d’un de ces éléments est pénalisée par le jury.
Dans le texte, la typographie doit être unifiée, et les titres doivent être hiérarchisés en utilisant les styles.
Rappel : Trois niveaux de titres doivent être distingués (1, 11.,111.). Le niveau 1 (1.Titre de chapitre), le niveau 2 (11. Titre de section), et un niveau 3 (111. Titre de sous-section), éventuellement un 4e niveau de titre, sans numérotation.
La capacité des étudiants à gérer Word est en général très insuffisante (les 3/4 des étudiants ne savent pas ce qu’est une tabulation, comment justifier un texte, numéroter les pages, ou hiérarchiser des titres avec les outils de mise en forme).
L’incapacité à organiser rigoureusement le texte est pénalisée par le jury.
Problématique
Le sujet doit être problématisé. La problématique est moins large qu’un thème statique (les organisations internationales, par ex.), mais doit poser une question relevant de ce thème (par ex : les OIG sont-elles en passe de remplacer les États ?) Le mieux est de limiter la portée géographique de la question pour que le mémoire, qui est court, soit réalisable malgré tout et réaliste (les OIG africaines ont-elles une utilité ?). Le mémoire tente de répondre à une question / interrogation (rôle de la conclusion de ce point de vue).
L’étudiant ne doit pas oublier qu’il s’agit d’un mémoire de géographie politique où l’espace, le (ou les) territoire(s) sont des entrées essentielles dans la problématique qu’il esquisse.
Les étudiants suivent des TD de géomatique. La présence de cartes personnelles doit être valorisée.
Trop souvent, le candidat traite un sujet de manière journalistique, non scientifique, en oubliant les compétences et les spécificités propres à la géographie : capacité à analyser les territoires, analyse multiscalaire (à plusieurs échelles) des phénomènes observés, problématiques spatialisées.
Illustrations
L’étudiant doit pouvoir manipuler deux types d’illustrations, celles réalisées par d’autres et ses réalisations personnelles.
Il paraît inutile de réaliser des cartes ou graphiques courants qui existent sur le web. La capacité à extraire du web un document de qualité, adapté, et bien sourcé n’est pas un handicap mais un plus. Elle démontre une capacité à extraire la bonne information dans un monde où celle-ci est surabondante. Il est nécessaire d’effectuer au préalable une vérification des sources utilisées dans la réalisation du document.
Cependant, cette capacité à « bien choisir » n’est pas une fin en soi dans un master scientifique. Au contraire, l’étudiant doit montrer sa capacité à créer des figures et illustrations originales : tableaux, courbes, ou tout type de graphique, photo, mais aussi bien sûr carte. Dans la plupart des sujets, la cartographie est le plus qu’apporte la géopolitique. Pour la plupart des sujets (sauf épistémologie, ou analyses de discours), il faut absolument des cartes (certains étudiants n’en mettent pas, ou si peu, et si mal : une mauvaise carte Wikipédia, sans échelle ni Nord, pour illustrer un mémoire d’étape sera sanctionnée par le jury). L’étudiant ne doit pas oublier que la pensée géographique s’exprime aussi par la réalisation d’une carte, d’un croquis ou d’un schéma et que ces éléments ne sont pas de simples illustrations mais intègrent le processus d’argumentation.
Un minimum de 5 cartes ou schémas personnels est un minimum dans un mémoire d’étape. Le cours/TD de géomatique a pour but de former les étudiants à la composition de documents graphiques, ces documents se retrouvent dans le mémoire d’étape (comme dans le mémoire de recherche et le rapport de stage).
Bibliographie
L’étudiant doit être capable de réaliser une bibliographie organisée et rigoureuse. Des normes sont proposées lors du TD d’encadrement de la recherche (Rosière, 1er semestre), incluant notamment l’appel de référence de type anglo-saxon (Machin, 2002) ou mieux : (Machin, 2002, p.97) dans le corps du texte.
Toutes les références appelées dans le texte doivent apparaître en bibliographie : à l’inverse, les références bibliographiques doivent toutes être liées aux références dans le texte (norme pour un article académique). Une bibliographie dite complémentaire peut être créée.
Le référencement « à l’anglo-saxonne » des sources est recommandé. A la fin d’une citation indiquer (Machin, 2002), référence que l’on doit retrouver dans la bibliographie — ou mieux, avec indication de la page: (Machin, 2002, p.97) qui peut être écrit (Machin, 2002 : 97). L’étudiant doit mettre en place un système rigoureux de référencement qui implique que tous les sources mentionnées dans le texte sont bien présentes en bibliographie et vice-versa.
La bibliographie doit comporter des articles de revues scientifiques dont au moins une phrase est citée (correctement) dans le texte. Ce niveau est évidemment un minimum, le jury appréciera évidemment les mémoires ou rapport où ce type de source est nombreux. Leur absence est sanctionnée.
2. Éléments spécifiques au mémoire de M1, ou mémoire d’étape
Le mémoire d’étape doit répondre à toutes les normes envisagées plus haut.
Longueur
Environ 50 pages de texte (60 maximum). Les mémoires trop courts ou trop longs sont pénalisés.
3. Éléments spécifiques aux mémoires de M2 (ou « mémoire de recherche »)
Long d’une centaine de pages au moins (mais deux cent pages maximum). Le mémoire de recherche répond aux mêmes règles académiques que le mémoire d’étape de M1. Les mémoires trop courts ou trop longs sont pénalisés.
Illustration
Cf. M1
Bibliographie
Cf. M1, mais évidemment un mémoire de recherche de M2 doit être mieux référencé qu’un mémoire d’étape de M1. L’étudiant de M2 bénéficie d’un semestre de recherche. Une bibliographie misérable et incomplète sera sanctionnée, tout comme l’absence d’articles venant des revues académiques (à ce sujet l’ignorance de L’Espace politique, la revue en ligne, gratuite, de notre laboratoire est une faute de goût à éviter, s’il y a des articles sur vos sujets à citer bien entendu…).
4. Éléments spécifiques aux rapports de stage
Longueur
Entre 70 et 80 pages.
Organisation du rapport de stage
Le rapport doit comprendre deux types d’informations spécifiques : description de la structure dans laquelle le stage a eu lieu, de la mission qui a été menée par le stagiaire. Aucn élément informatif n’est à négliger : dates du stage, présentation raisonnée de l’environnement général, de la structure d’accueil, le lieu précis où il s’est déroulé. Le rapport doit rendre compte du stage en lui-même : relations avec les employés, la hiérarchie, la nature du travail est bien évidemment développée avec soin. Mais aussi des éléments de contexte, selon les pays, les structures, etc.
Observations personnelles, mener une analyse SWOT (Strengths, weakness, opportunities, threats – forces et faiblesses, opportunités et menaces) de la structure d’accueil. Déterminer les acquis positifs du stage (sur le cursus, en termes d’expérience, etc.).
Par ailleurs, le rapport de stage du Master de géopolitique doit intégrer un « chapitre académique » qui correspond à l’analyse d’une thématique à dimension géopolitique liée aux missions de la structure ou du stage. Cette analyse comporte une problématique simple et est étayée par des références académiques. Des liens nets doivent apparaître avec la théorie de la discipline, des éléments du champs conceptuel : références bibliographiques (citations et renvois à une bibliographie comme que pour un mémoire de recherche).
Éléments spécifiques à intégrer dans le rapport de stage
Il est obligatoire d’intégrer à un rapport de stage :
- La convention de stage signée par l’employeur et l’URCA ;
- L’attestation de stage signée par l’employeur.
Ces deux éléménts, dont l’absence interdit la soutenance, doivent être intégrés aux annexes et mentionnés dans la table des matières.
Une évaluation du stagiaire par la structure d’accueil (fichier spécifique) est aussi nécessaire dans les annexes.
Éléments complémentaires
Lien Internet du calendrier des stages de l’université, afin de rendre l’information disponible auprès de recruteurs qui souhaiteraient prendre des étudiants dans le cadre d’un stage ou d’un emploi :
http://www.univ-reims.fr/orientation-et-insertion/emploi-et-stages/etudiants,10226.html?
Dans certains cas, des éléments de confidentialité sont demandés par la structure d’accueil. Le rapport doit être validé par l’employeur (à vérifier sur place) ou envoyé à l’employeur après soutenance.
Depuis 2012 les meilleurs mémoires (1 à 4/an – maximum toutes promos confondues) sont sélectionnés pour mise en ligne sur le portail d’archives ouvertes de travaux d’étudiants DUMAS (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance) par le biais de la Bibliothèque universitaire Robert de Sorbon (cf. Liste des publications en ligne)
L’équipe pédagogique, le 12 février 2019
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